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La loi naturelle



La loi naturelle           P Antoine de Roeck (prêtre de Vannes)


Sources
-       Veritatis splendor JP II 1994 (elle était prête dès 90 mais  a attendu la sortie du CEC, en particulier la IIIe partie sur la vie dans le Christ) 1er ouvrage magistériel de morale fondamentale
-       Comission théologique intenationale 2009 A la recherche d’un éthique universelle

Cf Rm 2, 14 15 articulation de la Loi de Moise et « la loi naturelle » de ceux qui ne connaissent pas la Loi

Chesterton : le pire dans le monde les chrétiens car on attend d’eux le meilleur.

La personne humaine, le bien commun.
La loi naturelle est un concept qui finalement résiste bien malgré les évolutions
Au XIII un cconept « naturel »
Deux passages difficiles
-       le siècle des lumières a détaché le concept de la vison catholique pour en faire « la loi de la nature »
-       25 juillet 68 : Humanae vitae. Suscitant bcp d’incompréhension y compris dans l’Eglise

naturelle : nature nature humaine
loi : impératif objectif

La loi naturelle est introduite par Léon XIII. Pour la morale politique et sociale ; puis elle sera utilisée pour la morale conjugale.
Elle est naturellement accessible à l’esprit humain mais elle est éclairée par la Révélation.

Discours de Benoit XVI en 2007 qui décrit
-       le risque de réduire la personne humaine au biologisme
-       le risque de réduire la loi naturelle à des principes positif

A - LA LOI

1 généralités

legere  : lire la loi pour qu’elle
legare : donner mandat, orienter
eligere : Ciceron, choisir le mieux, lié à libert
ligare : Td’Aquin : lier, la loi oblige à agir, elle lie l’agent à une certaine manière d’agir ; la raison oriente l’agir, ordonne

notion d’ordre dans la nature pour la vie matérielle et biologique mais aussi pour la vie des êtres doués de raison et de liberté ; liberté orientée vers une fin :  le bien (Aristote) Dieu (Th d’Aquin)

Td’Aquin loi = ordre de raison en vue du bien commun établi et promulgué par celui qui a la charge de la communauté.

a-    ordiantio
ordonnance, préceptes édictés pour le bien commun., articulant fin et moyens justes pour l’atteindre.

b-    bien commun
la li vise le bien de tous et pas seulement les biens particuliers, la loi a donc une visée générale ; une loi particulière doit s’inscrire dans la visée du bien commun., s’articuler au bien du tous.

c-    celui qui a la charge de la communauté
question de l’autorité de celui qui a cette charge, de quoi et qui vient cette autorité (Th : Dieu)

d-    loi promulguée
pour la rendre efficace ; elle doit être connue dans son contenu.

Distinction des lois

par leur origine
-       éternelle, divine
-       temporelle, dans le temps, humaine
-       naturelle, de la nature des choses
-       positive, de la volonté d’un législateur

selon leurs effets
-       qui autorisent, permettent
-       commandent
-       défendent
-       punissent

selon leur forme
-       négative
-       affirmative
-       prohibition

B – l’Ancienne Alliance et la Loi

Le cadre théologique : l’alliance de lieu avec son peuple
Torah : loi (nomos dans la septante)

Gn2 : précepte négatif « tu ne mangeras pas »,
Gn 4,6-7                       cain
Gn 6 déviation de l’humanité encline au mal

Ex 21 décalogue inscrit dans le récit d’alliance qui consacre le peuple à son Seigneur.         
CT N°22  loi non seulement pour le peuple mais pour l’ensemble de la création
Dt vient expliquer et détailler dans des domaines très concrets les commandements dans l’alliance : Israël appartient à son Dieu, cf le shma : loi d’amour : tu aimeras ton D…

C’est dans l’imitation de l’agir de Dieu que l’homme peut progressivement agir bien. Entre les dons reçus de Dieu et ce que l’on peut donner.
Sans l’inscription dans l’alliance, risque de faire de la loi un absolu, une idole
Elle est à inscrire entre « tu es aimé de Dieu » et « tu aimeras »

Les prêtres de l’AT ont pour rôle de transmettre la loi. (Os 4,6   Jr 11,4            1Mac1,56 martyrs de la loi )

Sadducéens : loi doit être écrite et seuls les prêtres peuvent l’interpréter
Pharisiens : transmission orale de la li et se fonde sur l’interprétation des ancêtres
Esseniens  (Jean Baptiste): interprétation des paroles de Moise

Amos : incite les peuples étrangers à respecter les fondements de la loi.

Judaïsme rabbinique : extrait 7 impératifs moraux pour tous les hommes
1)    ne pas faire d’idole
2)    ne pas tuer
3)    ne pas voler
4)    ne pas commettre l’adultère
5)    ne pas blasphémer
6)    ne pas manger la chair d’un animal vivant
7)    ne pas faire de tribunaux pour juger des 6 cdt précédents
les 613 mitzot  (préceptes) ne s’appliquent qu’aux juifs

a-    Prépondérance du Décalogue
VS 12 s’appuie sur la rencontre du jeune homme riche : Jésus reprend le devoir du décalogue
CEC 2070 : le décalogue est le reflet de la loi naturelle inscrite dans l’humanité, comme loi universelle avant meme sa révélation.
Les dix commandements enseignent la véritable humanité, ils sont un point de rencontre entre les religions monothéistes pour le service de toute l’humanité, et indissociablement de Dieu.


C- LA LOI NOUVELLE

Rm 2 loi inscrite en toi
Rm7     la loi est pour les mortels…
Paul : la plénitude de la loi nous est donnée dans le Christ, mais la connaissance de la loi si on la trahit nous rend pécheur.

Acception de la loi en st paul
-       d’expérience
-       de Dieu (mosaique)
-       la chair (la lourdeur, la concupiscence)
-       la raison
-       du péché

suite à une catéchèse du baptême comme mort au péché et union totale au christ
« la loi s’est faite l’auxiliatrice du péché » (au sens de l’auxiliaire du verbe)
« la loi est bien spirituelle mais le péché me fait mourir »
interpréation : le 1er homme sans loi mais devenu mortel par le péché
la valeur de la loi n’est pas remise en cause : elle est sainte, venant de Dieu ; mais elle éveille la concupiscence qui ne supporte aucune loi (cf péché originelle)
Rm 3, 20 la loi ne donne que la connaissance du péché, le « révèle » avec ses risques d’y succomber.
Il ne suffit pas que la loi soit bonne pour que ses effets soient bons, le péché se sert de la loi, par une attirance désirable.
St Paul est sur le fil du rasoir concernant cette tension entre la loi de la chair ou du péché et celle de l’esprit
Cf CTI 25

Le Christ accomplit la loi pour une humanité renouvelée. Il introduit la loi de la grâce.
VS 12 : lien étroit entre la vie éternelle et l’observance de la loi
En Mt, à la liste partielle des cdts Jésus ajoute l’amour du prochain
GS 24 l’h est seule créature que Dieu a voulu pour elle même qui ne peut se trouver pleinement que dans le don de lui-même.
La manière sure et parfaite de vivre et de suivre la li est de « suivre » Jésus en adhérant à sa personne, lui qui obéit au Père (≠ de la désobéissance) lui qui est le chemin la vérité et la vie. JC porte en lui même la loi, il est la loi pour les chrétiens.
Jésus est bien maitre et modèle de vie
Mais il est plus que cela, il est la « fin de la loi », nous sommes appelés à devenir comme lui, fils uni et à l’image du Père, à nous conformer à Lui.

D – la sequela christi 

« si quelqu’un veut être mon serviteur qu’il me suive, et là où je serai là sera mon serviteur »
CTI26 suivre le logos personnel de Dieu
JC est l’archétype de l’homme image du Père qui nous appelle et nous permet de cheminer vers cette nature à l’image de Dieu.
Appel à se détacher de soi même, jusqu’à la mort ou mourir pour ses frères pour être avec le Christ qui a dnné sa propre vie.
La mort n’est pas la fin mais l’accomplissement de notre vie.

Cf La vie selon l’esprit  et les sources de la morale chrétienne P Pinckaers

Que signifie « mourir à soi meme » ? (le grain de blé qui meurt…)
La mort n’est pas la perte de soi meme (un anéantissement) mais une vie transformée, transfigurée,
Renoncer à soi meme c’est pour entrer dans la vie du Christ, être habité de l’Esprit.
Rm 9 : ceux qui sont menés par l’Esprit sont fils de Dieu, cohéritiers du Christ ce qui se traduit dans les actes mais qui ne suffisent pas : il faut aussi être avec .

St Justin à travers diverses philosophies les traces du logos (la parole de vérité) qu’il a finalement découvert dans sa conversion au Christ.
stoicisme: vivre la cohérence et l’unité avec soi meme pour trouver une bonheur détaché de ses contingences
gnostiques : logos transcendant

Justin découvre que vivre avec le Christ est l’accomplissement de la vie selon le logos.
Le christianisme est la plénitude de la vie selon la raison, non seulement par une recherche philosophique mais par une transformation venant du logos (les semina verbi, les semences du logos)

Il fait un lien entre la vie corporelle et la vie immortelle, car les semences (en notre âme) nous mettent en lien avec le divin, par nature et communiquée par grâce divine, dans une interaction.
Ce lien est manifeste dans le Christ qui uni parfaite humanité et parfaite divinité : notre realtion à Dieu ne peut se faire qu’en le suivant.

CEC  loi naturelle immuable universelle infaillible

Un acte moral doit être libre pour être humain
Liberté qui vient du Christ : soyez parfait comme votre Père
La sequela est une décision religieuse plus qu’une décision éthique, dans l’amour et le don de soi.
Tertullien : la chair est le pivot spirituel dans lequel les sacrements donnent la grâce et la vie morale.

CEC2013 LG40 les fidèles doivent chercher la perfection dans la gloire de Dieu et le service du prochain, en appliquant ce que l’on a reçu de Dieu. Le progrès spirituel rend toujours plus intime du Christ.

La loi humaine

Elle légifère sur des actes objectifs au for externe, pas sur des vertus au for interne
Elle s’intéresse au service du bien commun, pas un groupe mais l’ensemble.
Elle est muable, adaptable, fonctionnelle.


E -  LA QUESTION DE LA NATURE

« nature »
sequi naturam (selon la nature)
la loi éternel est la raison divine ou la volonté de Dieu ordonnant de conserver l’ordre naturel et interdisant de le troubler

CTI64
Physis grecque : principe dynamique pour les êtres matérielles et sensibles.
Celui qui ignore les lois naturelles se heurte à la dureté du réel. Les conditions de températures pour un être vivant.
Naturalisme : essai de retour aux sources, une purification mais réduction au physique et biologique ?

Les différentes conceptions de la loi naturelle

Boutroux : les lois naturelles sont déterministes fatalistes (l(ordre de marche dans le fonctionnement au contraire de la liberté humaine qui est flexible.
S’inspire de Voltaire qui ne croit qu’en la loi naturelle.
Volney : 1793 la loi naturelle ou catéchisme du citoyen français : évidente, universelle, bienfaisante et suffisante.  Déiste, il affirme la source et la fin divines mais prônant une vie non théologale.

Roussel : loi naturelle premier flambeau de l’esprit, des mouvements du cœur.
Aristote : l’homme désire naturellement être heureux.

Th d’Aquin : la nature de l’homme peut se prendre de deux manières : ce qui lui est propre, contempler les vertus et ce qu’il partage avec d’autres êtres (manger, plaisir de manger)
-       notre fonctionnement physiologique commun aux animaux
-       notre capacité à la raison, à la vertu, à la vérité au bien

volontarisme : transcendance du sujet libre par rapport à tous les conditionnements
naturalisme : assujettir Dieu aux lois de la nature
intellectualisme : assujettir la personne humaine à l’ordre du monde

besoin d’inclure une dimension spirituelle articulées aux inclinations, pour ne pas opposer loi naturelle et lois de la nature.
Inclinations qui convoquent, stimulent la liberté. Inclination spirituelle invite à choisir librement la vertu dans les inclinations.

(Th d’Aquin parle d’instincts rationnels)

Les inclinations naturelles selon Cicéron reprises par Th d’Aquin

8)    Au bien
Ainsi qu’au bonheur, ce que toute chose désire
Plus un attrait qu’un bien objectif prescriptif
Mais un attrait en vue d’un bien objectif (sinon égocentrique) bien : ce qui est universellement désiré par tous les hommes. (cf Kant) avec une notion d’excellence., certes inatteignable mais envisageable.
Cette inclination met l’homme en mouvement vers des fins intermédiaires, des biens pas tous du même ordre : l’honnête, l’utile, délectable (le repos de l’appétit)
Le bien est diffusif de soi, se communique de lui même, il est fécond pour celui qui l’accomplit et pour autrui.

9)    A la conservation de l’être
Le premier bien de l’homme, c’est d’être ! recherche de la substance de l’être, la nature de l’h au-delà des contingences et accidents. Je suis le meme depuis ma naissance jusqu’à maintenant, dans la nature spirituelle.
-       tu ne tueras pas
-       amour de soi
-       soin de soi et de sa santé
-       place dans la société, reconnaissance, relation (un ami : il est bon que tu sois),
-       la charité

10) A la connaissance de la vérité
Recherche de comprendre et connaître
Objectif de la raison
Usage de nos sens, leurs facultés, leurs curiosités, leur observation,
L’amour de la vérité, conduit à la contemplation, de la jouissance de la vérité (≠ d’une notion abstraite de la vérité)
L’expérience personnelle est un bon vecteur de la recherche de la vérité.
Cette recherche peut inciter jusqu’à donner librement sa vie pour elle. La vérité vous rendra libre.
Ce désir peut aller jusqu’à Dieu.

11) A la vie en société
Aristote : l’homme est un animal politique
Gn : homme et femme, à ‘image de Dieu
Place de la relation, de l’amitié ; à partir du cercle familial, dans la vie sociale, dans la recherche de la justice comme vertu (ordre dans les relations, pures et vraies)
Cette inclination évite la recherche d’une liberté personnelle absolutisée

12) L’inclination sexuelle
Proche de l’animal, une inclination qui fait fonctionner comme les autres mammifères. Mais cette inclination s’il est corporelle animale, inclut une dimension spirituelle, morale. Elle reprend les éléments ci dessus :
-       un bine ne soi, bien de l’autre
-       conservation de l’être par la reproduction
-       vérité : échange vrai
-       société de base !
l’homme par son libre arbitre peut décider d’acter ou non, de différer ses incliantions naturelles :
inclination -> liberté (raison) -> fin
question de la passion (pâtir, subir) qui peut altérer la liberté ; elle est contrebalancée par la vertu.
Il faut prendre l’homme dans l’unité de ses composantes (corps, âme, intelligence)
Distinguer un acte de l’homme (respirer) d’un acte humain (mettant en œuvre sa volonté et liberté)

A – de l’inclination naturelle vers le loi naturelle

La nature humaine
La loi naturelle concerne (exclusivement) la nature humaine
Mais avec la difficulté du terme de nature qui semble en hiatus avec liberté.   Cf VS 46
C’est en scrutant l’homme que l’on peut trouver l’ordre juste en vue des fins propres de l’homme.
La loi naturelle
-       est une loi morale qui concerne l’humain et qi peut définir le convenable ou non, le conforme à sa nature spécifique. (cf Maritain : un ordre relatif à l’essence humaine)
-       est ancrée dans la raison, dans la liberté propre à chacun (inscrite au cœur de l’homme)

a)    nature humaine et liberté
Le problème d’Occam
Il a développé le nominalisme qui déconnecte les mots du réel, le concept et le réel et qui sont associés par la pensée humaine dans des relations de causalité, d’interactivité. Le sujet dit des mots qui attribue un concept à une réalité subjective. Un divorce entre concept et expériment. Il singularise les objets et les hommes sans vison universelle. Il n’y a pas de nature humaine propre, car toute nature amènerait un conditionnement. Pour lui liberté et nature s’oppose.
Pinckers : concevant ce qui est libre comme dépendant seulement de notre liberté personnelle il n’y a pas de finalités, d’inclinations si ce n’est dans le biologique ou l’instinct.
Alors que la pensée d’Aristote et de Th d’Aquin insiste sur les relations entre les entités : les inclinations naturelles nourrissent notre liberté, la mettent en jeu.

Descartes a une vision dualiste de l’homme avec deux substances (unies tout de meme) :
le je pensant (l’esprit)              et         le corps (l’étendue)
            la liberté           (infinie)                                               la machine humaine, l’animal déterminé instinctif, avec ses lois
            La marque divine en nous
            L’âme, la substance divine                  
Mais ce dualisme esprit corps entraine un dualisme esprit (nature de l’âme) et corps (place physique dans l’univers)
Kant ira dans ce sens
Cf VS 32 sur le subjectivisme, le primat de la conscience personnelle.

Sartre  l’être et le nénant
Je me fais moi meme ! il est audela du liberatarisme (je fais ce que jeux ) il affirme une nouvelle vison de l’être avec une opposition
L’être en soi qui serait un déterminisme : l’essence (ens)
L’être pour soi qui honore la liberté
Lhomme n’est libre que dans son pouvoir d’annihiler l’être en soi : secréter un néant qui m’isole. (singulière)
Ma liberté est mon être, le propre fondement de mon humanité. (du fait brut d’exister)

B- Concept de nature et nature humaine

Grace aux études culturalistes US on sait qu’il n’y a pas de principe universelle et qu’il y a une part grande du contexte culturelle pour l’être humain
Conte Sponvile croit qu’il n’y a pas que la culture pour l’h, il y a bien une nature humaine,
On nait homme ou femme et on devient humain.

Deviens ce que tu es   Georges Cottier (rédacteur de VS et partie morale du CEC
Suivant les auteurs la compréhension de la nature humaine
Pour lui il faut partir de l’expérience fondamentale, de l’experiment pour ensuite lui donner diverses orientation.


Le mot nature vient de naitre : naissance, génération
Puis nature a pris sens du principe de génération, puis essence de l’espèce.

Arisitote et T d’Aquin :
la nature est principe du mouvement dans l’être où le mouvement arrive par soi et no par accident
Or ce principe désigne la matière et la forme
Différence spécifique informant un être, la quiddité d’une espèce.
Prise en compte de la fin (finalité) de l’être en question, elle spécifie la nature.
L’inclination ne s’ajoute pas mais est intégrante de la nature humaine (elle ne  peut contredire sa nature ni la liberté) . 
Nature humaine :
-       l’essence d’un être qui est source et mesure de son agir.
-       Un esprit en condition charnelle !
Lettre aux famille 1994 n°19 de JPII : un corps spiritualisé et un esprit incarné. Cf sa théologie du corps.

Enracinée dans la raison
La raison ne s’appuie pas que sur l’expérience personnelle mais sur l’expérience de l’humanité et de la raison collective.
La raison est la mesure des actes humains et de l’humain en devenir par ses actes.

Les 12 aspects de l’acte humain (scolastique)
Intelligence analyse, la volonté porte sur la fin

Intention
Délbération
Election
exécution

1 appréhension de la fin (raison)
Discernement
2 vouloir simple de la fin (volonté, complaisance)
3 moyens pour parvenir à la fin (rasison), analyse des moyens et un ordre
4 intention d’accorder fins et moyens (volonté)
Choix
5 délibération de rasion
(opportunité d’agir)
6 consentement aux moyens (volonté)
7 choix des moyens le plus adapté (raison)
8 élection : décision d’agir (volonté)
9  décision du moyen (raison)
10 mettre en œuvre mes facultés (volonté)
11 exécution
12 Jouissance (volonté) d’un acte finalisé.

                                                           
La personne investit la raison et la volonté dans l’acte humain, les orienter pour un acte bon. L’acte bon ne se mesure pas seulement sur sa fin mais par son processus et les moyens pris, les circonstances, la vérité, l’opportunité de l’acte..


Quelques éléments sur la conscience

Devoir de chercher la vérité et d’y adhérer quand on l’a trouvée, même dans une conscience erronée mais épaulée par la grâce divine.
« Mon cœur est inquiet tant qu’il ne repose en toi » dit st augustin : quête de la raison et spirituelle.
« des croyants ne peuvent vivre toutes les exigences morales, mais ils ont choisi la voie du salut ! »

Ratzinger (1991)
la conscience erronée permettrait de supporter la médiocrité face à ce que révèle la vérité tout entière ?
« celui qui n’est plus capable de percevoir la culpabilité est spirituellement malade » (Albert Gorres)
la conscience a toujours un rôle, elle ouvre l’homme à son être, elle invite à la remise en question perpétuelle
cf la parabole de la prière du pharisien (qui a bonne conscience, mais une conscience de soi) et du publicain (humilité et conscience humaine)
la réduction de la conscience à la certitude subjective préfigure un retrait de la vérité.


Vérité objective et conscience subjective

Principe de Pirandello : à chacun sa vérité, toutes les opinions se valent, comme les comportements moraux tant qu’on ne trouble pas l’ordre public.
Dostoievski : si Dieu n’existe pas, alors tout est permis.
A l’opposé on peut considérer les options subjectives impertinentes ce qui permettrait d’imposer la (une) vérité de manière totalitaire aux dépens de la vérité.

Le principe « la vérité se trouve au milieu » ne peut s’appliquer car il faut honorer de manière totale et vérité et liberté. « la vérité rend libre » dit Paul. L’homme possède en lui la conscience d’une vérité (universelle) qui existe au delà de lui.

Distinction médiévale de la conscience entre intuitive et subjective

Syndérèse : « rentrant en lui meme » (fils prodigue trouve le souvenir de son père)  l’homme peut retrouver sa source, la mémoire originelle du bon et vrai. Jésus renvoie à l’origine (cf Mc 10) le péché n’efface pas cette mémoire qui peut se réveiller au fond de la misère (étincelle), l’homme demeure capable de Dieu (le péché originel abime la conscience mais ne la détruit pas) C’est un acte d’espérance.

Conscientia : ce qui rend efficace dans les situations particulières le sens d’une vérité universelle, avec acte de raison, dans une conscience éclairée et l’obéissance à des valeurs transcendantes.

Cf la 1e phase des exercices de st Ignace : le bon esprit qui mord la conscience par la raison de la loi naturelle

Agir selon sa conscience

Dieu n’est pas d’abord un garant de la morale, il est d’abord vie et amour. Le but de la conscience est d’activer l’acquiescent au principe divin en l’homme, à l’Esprit Saint.
GS 16 : conscience = le centre le plus secret de l’homme, le sanctuaire où il est seul avec Dieu et où sa voix se fait entendre.

Conscience psycologique : présence à soi, connaissance de soi, de son activité
Conscience morale : de ce qui et bon beau et vrai

Conscience actuelle ou jugement  de conscience
La conscience est un jugement pratique de la raison par lequel nous reconnaissons qu’il faut faire ce bien hic et nuc pour éviter le mal (Alphonse de Ligory)

Newman :
« la conscience n’est pas un égoïsme calculé ni une logique du moi ; elle est la messagère de Celui qui dans e monde de la nature comme dans celui de la grâce nous parle à travers le voile nous instruit et nous gouverne par ses représentants »
la conscience est
-       première vicaire du Christ
-       prophète de la vérité
-       roi qui impose ses ordres (prescriptif)
-       prêtre qui anathématise et bénit
regrette que ses contemporains oublie les droits de leur créateur.

L’autonomie de la conscience

Paul VI : la conscience commande qu’en tant qu’elle obéit.

Ce qu’est la conscience
Augustin : faculté de l’intelligence, une lumière
D’Aquin : un acte, un habitus, un principe d’action entre grâce et volonté
Franciscains : faculté de l’âme qui soumet mon agir à la volonté divine

Le jugement de conscience
Porte sur :
-       l’acte : recherche de la vérité de l’acte, de son bine
-       la personne : l’auteur de l’acte
des actes bons façonnent positivement leur auteur, jusqu’à parfaire l’image de Dieu en l’homme

la formation de la conscience
plusieurs étapes
-       syndérèse : principe intérieur
-       discernement pratique, selon les circonstances, les personnes, le bien de l’acte et le bien de la personne
-       le jugement du libre arbitre qui choisit
formation en progrès par conversion des habitus qui forge une conscience plus droite
cf VS 46

Personne et loi naturelle

La personne
J Maritain défint trois piliers
-       l’enseignement moral de l’Eglise à partir de la révélation
-       la connaissance de l’homme
-       la connaissance de l’inclination

Boèce : une substance individuelle de nature rationnelle

Douée de la raison au moins d’une potentialité active de la nature (embryon, handicapé, accidenté) et de conscience. Ce qui est différent d’un être en puissance car alors l’embryon par exemple ne serait pas encore une personne.

Usage du terme
-       impersonnel ! combien de personnes ?
-       reconnaissance d’un individu dans sa dignité intrinsèque (ontologique pas descriptif)
-       un homme peut il perdre son humanité quoique fasse de mal cet homme, contre la loi naturelle?  On ne peut retirer le caractère de personne humaine à un homme. Ce qui induit une relation à tout humain différente de tous les autres êtres (ex les animaux)

l’evolution du concept de personne

physis
Homère : homme un lieu en lequel agissent des forces qu’il ne maitrise pas
Platon : une volonté raisonnable et agissante, une personne auteur de ses actes ; mais avec une dualité : une sagesse, la raison, qui pousse certains à leur fin propre et d’autres aux fins générales (ceux qui gouvernent la société)

Le prosopson (persona) trois =
-       masque désignant un rôle à travers lequel cause une voix
-       le statut du citoyen accompli(libre), son rôle social
-       déclinaison grammaticale : la personne qui parle, à qui on parle, de qui on parle (les alexandrins) => identification entre « personne » et « être humain »

apport judéo chrétien
Jn 3      l’homme abimé par le péché ne peut mettre en œuvre la raison en vue du bien ;
Jn 16,8 l’homme commet le mal par ignorance ; le péché du monde : refuser de croire en Christ, sa lumière pour l’homme
Jn 14    qui m’a vu a vu le Père -> Apport de la vision trinitaire (cf prologue e Jn 17) et donc relationnel.
Jn 8, 58            avant qu’Abraham ne fut, je suis : une persistance dans l’être, être éternel.
Un seul être éternel en trois personnes sans finitude (pas un composé mais une nature en trois personnes)

Jésus-Chrsit l’une des personnes divines a deux natures (pas un composé) une union hypostatique : les deux natures ont pleinement possédées par la persone du Christ.

Par analogie, la personne humaine est une union, une hypostasie où âme et cœur sont une seule personne.

De la personne divine à la personne humaine
Dieu Père est une personne sans rien d’humain
Ce qui donne une nouvelle dimension transcendante à la personne
Etre en relation

Boèce : une substance individuelle de nature rationnelle

Substance :
-       ce qui se tient dessous , le caractère stable, récurrent, déterminé (non accidentel) de l’homme
-       R de St Victor : Existant par soi meme dans la forme singulière de l’existence rationnelle
-       Ce qui dépend du créateur

Nature
-       cause formelle de la substance, le principe qui fait que l’être soit ce qu’il est ; l’être vivant se développe selon sa nature, depuis sa puissance jusqu’à sa fin
Substance et nature
-       La personne humaine est incommunicable (singularité irréductible de l’individu)
-       Désigner qq un comme
-       Sa nature est particulière car elle ne lui impose pas ses actes mais permet de les accomplir avec toute sa substance individuelle

La dépendance de l’être divin

Ce n’est pas un ajout mais une dimension intrinsèque dans la vison chrétienne

Le bien de la personne

Question primordiale : quel est ce bien ?
-       fondé sur la nature de la personne et de ses actes, donc dans l’emploi de sa rasion et sa relation avec le logos qui le transcende.
-       pas que sur les facultés de la raisons. (la volonté peut être bonne mais forcément l’acte) il faut s’appuyer sur l’expérience des actes.
-       Engagement responsable de la personne dans l’acte qu’elle accomplit


Personne et liberté

Jn 8, 32 la vérité vous rendra libre

Le concept de personne a sa vérité, il n’est pas abstrait mais y a t il une, la vérité ?
L’empirisme ne retient que le résultat expérientiel démontré
Kant : la vérité vient à la raison (mais de source transcendante ?)
Nietzsche : la liberté, c’est s’affranchir de toute vérité

Cf GS 17

Liberté
-       affranchissement ou délivrance d’une contrainte (maladie, oppresseur)
-       mais pas de toute contrainte (la loi de la pesanteur demeure !)
-       autonomie légitime (des réalités terrestres) GS 36 spécifiée par VS 40 « une juste autonomie »

Les phi grecs
-       capacité de mouvement (physique
-       une seconde nature : libèreté langage, société

Sophistes et Platon
-       opposition entre ces deux aspects
-       on peut faire ce qu’on veut

Aristote : la seconde nature (sociale) doit être conduite en accord avec la première nature (ontologique)

Stoiques : la nature est le cosmos, identification donc de la liberté au cosmos, une libération impersonnelle de la nature humaine par a sagesse (fuite de l’angoisse, des sentiments, du ressenti) .

La liberté chrétienne
-       la connaissance n’est pas condition mais atout de la liberté
-       similitude apparente entre hymne à la charité et stoïque : pour Paul, la liberté est un choix par amour (et non fuite) une plus grande amitié avec Dieu. (même si cela va jusqu’au renoncement de soi même)
-       Ps ignorance ou mépris des autres (les laissant à leur propre chemin) mais inscription des relations dans la charité du prochain, du frère

Th d’Aquin. (Aristote)
Libre arbitre : faculté (produit) de la raison et de la volonté où on choisit le bien avec le concours de la grâce ou le mal sans cette assistance

≠ de G d’Occam qui affirme que l’on peut choisir librement de connaître ou de vouloir (liberté précède raison et volonté) ce qui va associer liberté et volonté (jusqu’à Sarte : liberté étoffe de mon être) et mettre une pression de la volonté sur soi (et non de l’Amour)  -> cf VS 32.

Aristote : le choix est une raison qui dédire et un désir qui raisonne !

Th d’Aquin : le jugement pratique. Le choix libre
-       dépend de la volonté qui vise une fin voulue, mais est aussi un désir délibéré (raisonné) 
-       par matière dépend de la volonté et par la forme de la raison (idémorphisme classique)

La syndérèse incline le choix vers le bien et lutter contre le mal, elle fait connaître les premiers principes

Newman : la conscience a des droits (liberté) parce qu’elle a des devoirs (chercher le bien, la vérité)
            Intelligence                  ->                    Raison, délibération
                        Syndérèse
                 I                                                                  I

Volonté                                    ->                    Liberté, choix
            Vouloir simple

Loi naturelle et liberté

VS 46

Pinckers  Liberté de qualité qui procède d’un élan naturel en nous vers le bien et la vérité
 ≠ liberté d’indifférence (autonomie)

AT : Dieu libérateur de son peuple conduisant l’homme à se situer librement dans le plan de Dieu jusqu’à la récapitulation dans le Christ (de l’homme mais aussi de tout le cosmos)
Rm 8, 19
Dieu libère non seulement du mal mais donne une liberté dans le Christ dans une adhésion libre qui se traduit dans la charité dans nos œuvres morales.

Liberté au service de la personne
Liberté qui doit être éduquée par la raison
La loi naturelle que l’on découvre en soi est une loi dynamique qui pousse au beine de manière créative et libre et non contraignante.

Loi naturelle au service de la personne
Loi naturelle : universelle, immutable, intangible, objective, rationnelle 
Q : comment une loi universelle peut laisser une place à la liberté personnelle ?
Ce qui est universel c’est le fait que ce soit présent en chacun de nous, à découvrir sauf les préceptes négatifs.  (VS52)


Les implications de la loi naturelle

Conséquences de la vie conforme à la loi naturelle

Bien de la personne Et Communion des personnes
L’accomplissement d’un acte bon m’accomplit en tant que personne humaine et sert le bien commun.
« homme va à l’Eglise, tu n’en seras que  plus homme » (J Crysostome)


Vie en société

R de St Victor
L’amour de condilection = amour infini réciproque entre Père et Fils dont procède, est l’Esprit Saint
L’h étant à l’image de Dieu, les realtions huamines se « conforment » aux relations de la Trinité

En cela la loi naturelle donne une vision de la vie en société, de la vie politique, pas seulement dans le champs privatif.
Cela se fonde non sur un consensus, mais sur notre nature humaine commune

« Elles expriment non un vague consensus entre eux, mais se fondent sur les exigences de leur commune humanité. Pour que la société remplisse correctement sa mission au service de la personne, elle doit promouvoir l’accomplissement de ses inclinations naturelles. La personne est donc antérieure à la société et la société n’est humanisante que si elle répond aux attentes inscrites dans la personne en tant qu’être social. » CTE 86

la loi naturelle peut être au service du juridique
structurant la vie sociale pour le bien de la personne humaine
(cf Mulieris dignitatem de JPII)

de meme la DSE n’est pas que des textes de référence, un système de principes qui pourrait être idéologisé (à gauche)
s’il manque un enracinement théologique, en particulier christologique, de la loi naturelle.

L’État ne peut donc s’ériger en porteur du sens ultime. Il ne peut imposer ni une idéologie globale, ni une religion (même séculière), ni une pensée unique. Le domaine du sens ultime est pris en charge, dans la société civile, par les organisations religieuses, les philosophies et les spiritualités, à charge pour elles de contribuer au bien commun, de renforcer le lien social et de promouvoir les valeurs universelles qui fondent l’ordre politique lui-même. L’ordre politique n’a pas vocation à transposer sur terre le Royaume de Dieu à venir. Il peut l’anticiper par ses avancées dans le domaine de la justice, de la solidarité et de la paix. Il ne saurait vouloir l’instaurer par la contrainte. CTE 95

La vie communautaire des hommes est fondée sur le rationnel

[CTE 97] Si Dieu et toute transcendance devaient être bannis de l’horizon du politique, il ne resterait que le pouvoir de l’homme sur l’homme. De fait, l’ordre politique s’est parfois donné lui-même comme le dernier horizon du sens pour l’humanité. Les idéologies et les régimes totalitaires ont démontré qu’un tel ordre politique, sans un horizon de transcendance, n’est pas humainement acceptable. Cette transcendance est liée à ce que nous appelons la loi naturelle.
[98] Les osmoses politico-religieuses du passé comme les expériences totalitaires du XXesiècle ont conduit, en vertu d’une saine réaction, à remettre aujourd’hui en valeur le rôle de la raison en politique, conférant ainsi une nouvelle pertinence au discours aristotélico-thomiste sur la loi naturelle. La politique, c’est-à-dire l’organisation de la Cité et l’élaboration de ses projets collectifs, relève de l’ordre naturel et doit mettre en œuvre un débat rationnel ouvert sur la transcendance.

Une assertion audacieuse

Le bien commun : s’inscrire dans le temps
Ontologiquement l’homme s’inscrit dans une lignée, se reçoit d’autres (structure dialogue don réception chère aux personnalistes) et tisse des liens dans le temps et dans l’éternité, dans l’histoire.
Ex une loi définie à l’instant t pour suivre une tendance ne sert pas le bien commun qui s’enracine dans un reçu et s’inscrit pour un bien futur, s’appuyant sur des valeurs objectives (non contingentes ou accidentelles).

[85] Par le fait que les hommes ont vocation à vivre en société avec d’autres, ils ont en commun un ensemble de biens à poursuivre et de valeurs à défendre. C’est ce que l’on appelle le « bien commun ». Si la personne est une fin en elle-même, la société a pour fin de promouvoir, consolider et développer son bien commun. La poursuite du bien commun permet à la Cité de mobiliser les énergies de tous ses membres.

L’ensemble des conditions sociales qui permettent aux groupes et aux personnes d’atteindre leur perfection totale et élevée (GS26)
Trois essentiels
-       le respect de toute personne
-       le bien être social et le développement
-       la paix

le rôle de l’Etat
doit garantir le bien commun : la paix et donc la justice, ce qui suppose de connaître ce qui est bon pour l’homme, dans une ouverture à la transcendance

[99] La loi naturelle qui est la base de l’ordre social et politique ne réclame pas une adhésion de foi mais de raison. Certes, la raison elle-même est souvent obscurcie par les passions, les intérêts contradictoires, les préjugés. Mais la référence constante à la loi naturelle pousse à une continuelle purification de la raison. Ainsi seulement l’ordre politique évite le piège de l’arbitraire, des intérêts particuliers, du mensonge organisé, de la manipulation des esprits. La référence à la loi naturelle retient l’État de céder à la tentation d’absorber la société civile et de soumettre les hommes à une idéologie. Elle lui évite aussi de se développer en État providence qui prive les personnes et les communautés de toute initiative et les déresponsabilise. La loi naturelle contient l’idée de l’État de droit qui se structure selon le principe de subsidiarité, en respectant les personnes et les corps intermédiaires et en régulant leurs interactions.

[100] Les grands mythes politiques n’ont pu être démasqués qu’avec l’introduction de la règle de la rationalité et la prise en compte de la transcendance du Dieu d’amour qui interdit d’adorer l’ordre politique instauré sur la terre. Le Dieu de la Bible a voulu l’ordre de la création pour que tous les hommes, en se conformant à la loi qui lui est inhérente, puissent le chercher librement, et l’ayant trouvé, projettent sur le monde la lumière de la grâce qui est son accomplissement.

Pour les chrétiens, double appui de l’agir des chrétiens au service du bien commun
-       l’ouverture à Dieu
-       la raison

Pape François : nous devons nous engager en politique, plus haute forme de la charité ; travailler pour le bien commun est un devoir et il passe souvent par la politique.

Paul VI : construire une civilisation de l’amour :  la liberté, la vérité, la justice et la solidarité.

L’éducation à la loi naturelle

1.     appréhender

loi naturelle : désigne les préceptes universels du droit
syndérèse : possession habituelle de ces préceptes (mais qui ne juge pas)
conscience : application de la loi naturelle à l’acte concret à accomplit, à partir de la syndérèse et un acte de raison.


La connaturalité (Maritain)
Connaissance pratique et éthique
-       acte de liberté premier
-       connaissance par inclination de la LN appréhension du bien. Loi naturelle « naturellement » connue ; préconaissance par l’expérience, intelligence commune intuitive, par sympathie. Puis une phase rationnelle philosophique discursive.
-       le jugement de prudence
la loi naturelle est ontologiquement inscrite dans la nature mais elle est aussi naturellement connue (gnoséologique)

loi naturelle et disposition spirituelle

il existe une raison pratique qui agit de manière juste intuitivement ; la raison hissera ces actes à un niveau de délibération et de construction, contribuant à l’épanouissement de la personne et le service de la communauté.

Pour cela il fait des dispositions intérieures ou vertus
-       ouverture aux interpellations de la LN
-       info des données de la situation concrète.

Inclinations
-       fondamentales : inhérentes de la nature humaine, de toujours et partout
-       particulières (en fonction des espaces et des époques) : sont valables si cohérentes avec les fondamentales. Par ex question de l’écologie moderne.
La perception du réel va aider à développer droitement la conscience de la LN
Les sciences et techniques peuvent aussi contribuer à ce développement.

On peut avoir une conscience moral pure mais une connaissance faible de la LN
« ce n’est que quand l’évangile aura pénétré au plus profond de l’homme que la LN apparaitra dans sa fleur »

La place de la vertu de prudence

Comme vertu morale qui agit sur les habitus, mœurs, appétits, pour bien les orienter
Elle entre dans le jugement raisonné pour la mise ne pratique , pour l’agir humain et formant ainsi l’agent humain. Elle part des principes universels pour aller au cas particulier.
La prudence conseille la faculté de jugement.

Expliciter la loi naturelle

L’énoncé de la LN se développe au cours des âges de la Bible, des étapes de développement de la personne
ex : La préservation de la vie
-       toute vie est sacrée
-       tu ne tueras pas
-       ma vie nul ne la prend mais c’est moi qui la donne

[56] La morale ne peut donc se contenter de produire des normes. Elle doit aussi favoriser la formation du sujet pour qu’engagé dans l’action il soit capable d’adapter les préceptes universels de la loi naturelle aux conditions concrètes de l’existence dans des contextes culturels divers. Cette capacité est assurée par les vertus morales, particulièrement par la prudence qui intègre la singularité pour diriger l’action concrète. L’homme prudent doit posséder non seulement la connaissance de l’universel mais aussi la connaissance du particulier. Pour bien marquer le caractère propre de cette vertu, saint Thomas d’Aquin ne craint pas de dire : « S’il lui arrive de n’avoir qu’une des deux connaissances, il est préférable que ce soit la connaissance des réalités particulières qui touchent de plus près l’opération[69]. » Avec la prudence, il s’agit de pénétrer une contingence qui demeure toujours mystérieuse pour la raison, de se mouler sur la réalité de la façon la plus exacte possible, d’assimiler la multiplicité des circonstances, d’enregistrer le plus fidèlement possible une situation originale et ineffable. Un tel objectif nécessite de nombreuses opérations et habiletés que la prudence doit mettre en place.

[58] La prudence est indispensable au sujet moral à cause de la souplesse que requiert l’adaptation des principes moraux universels à la diversité des situations. Mais cette souplesse n’autorise pas à voir dans la prudence une sorte de sens du compromis facile eu égard aux valeurs morales. Bien au contraire, c’est à travers les décisions de la prudence que s’expriment pour un sujet les exigences concrètes de la vérité morale. La prudence est un passage nécessaire pour l’obligation morale authentique.

.
la multiplicité des principes de la loi naturelle

les principes communs, universellement (re)connus : fais le bien évite le mal

les principes propres aux situations
-       certains largement reconnus qui concrétise les ppes communs : donner à chacun ce qui lui est du
-       d’autres connus par le raisonnement ou les concepts

les actes intrinsèquement mauvais

option fondamentale, proportionalisme…

risques :
-       s’en tenir aux fins utiles, aux intentions
-       déclarer un acte bon parce qu’on croit ses effets positifs supérieurs aux effets négatif

Séparer option fondamentale et comportements concrets revient à contredire l'intégrité substantielle ou l'unité personnelle de l'agent moral, corps et âme. Si une option fondamentale fait abstraction des potentialités qu'elle met en action et des déterminations qui l'expriment, elle ne rend pas justice à la finalité rationnelle immanente à l'agir de l'homme et à chacun de ses choix délibérés. En réalité, la moralité des actes humains ne se déduit pas seulement de l'intention, de l'orientation ou de l'option fondamentale, entendue au sens d'une intention qui ne comporte pas d'engagements bien déterminés ou qui ne serait pas suivie d'un effort réel dans les divers domaines où doit s'exercer la vie morale. On ne peut juger de la moralité, dès lors qu'on omet de vérifier si le choix délibéré d'un comportement concret est conforme ou contraire à la dignité et à la vocation intégrale de la personne humaine. Tout choix implique toujours une référence de la volonté délibérée aux biens et aux maux présentés par la loi naturelle comme des biens à rechercher et des maux à éviter. Si l'on considère les préceptes moraux positifs, la prudence doit toujours vérifier leur pertinence dans une situation déterminée, en tenant compte, par exemple, d'autres devoirs peut-être plus importants ou plus urgents. Mais les préceptes moraux négatifs, c'est-à-dire ceux qui interdisent certains actes ou comportements concrets comme intrinsèquement mauvais, n'admettent aucune exception légitime ; ils ne laissent aucun espace moralement acceptable pour « créer » une quelconque détermination contraire. Une fois reconnue dans les faits la qualification morale d'une action interdite par une règle universelle, le seul acte moralement bon consiste à obéir à la loi morale et à éviter l'action qu'elle interdit. (VS 67)

Il n’y a pas de bonheur pour l’homme en dehors de la vérité. Il ne peut y avoir de bine en faisant un mal délibéré.

L'élément primordial et décisif pour le jugement moral est l'objet de l'acte de l'homme, lequel décide si son acte peut être orienté au bien et à la fin ultime, qui est Dieu. Cette orientation est trouvée par la raison dans l'être même de l'homme, entendu dans sa vérité intégrale, donc dans ses inclinations naturelles, dans ses dynamismes et dans ses finalités qui ont toujours aussi une dimension spirituelle : c'est exactement le contenu de la loi naturelle, et donc l'ensemble organique des « biens pour la personne » qui se mettent au service du « bien de la personne », du bien qui est la personne elle-même et sa perfection. Ce sont les biens garantis par les commandements, lesquels, selon saint Thomas, contiennent toute la loi naturelle (VS79)

Or, la raison atteste qu'il peut exister des objets de l'acte humain qui se présentent comme « ne pouvant être ordonnés » à Dieu, parce qu'ils sont en contradiction radicale avec le bien de la personne, créée à l'image de Dieu. Ce sont les actes qui, dans la tradition morale de l'Eglise, ont été appelés « intrinsèquement mauvais » (intrinsece malum) : ils le sont toujours et en eux-mêmes, c'est-à-dire en raison de leur objet même, indépendamment des intentions ultérieures de celui qui agit et des circonstances. De ce fait, sans aucunement nier l'influence que les circonstances, et surtout les intentions, exercent sur la moralité, l'Eglise enseigne « qu'il y a des actes qui, par eux-mêmes et en eux-mêmes, indépendamment des circonstances, sont toujours gravement illicites, en raison de leur objet » 131. Dans le cadre du respect dû à la personne humaine, le Concile Vatican II lui-même donne un ample développement au sujet de ces actes : « Tout ce qui s'oppose à la vie elle-même, comme toute espèce d'homicide, le génocide, l'avortement, l'euthanasie et même le suicide délibéré ; tout ce qui constitue une violation de l'intégrité de la personne humaine, comme les mutilations, la torture physique ou morale, les contraintes psychologiques ; tout ce qui est offense à la dignité de l'homme, comme les conditions de vie sous-humaines, les emprisonnements arbitraires, les déportations, l'esclavage, la prostitution, le commerce des femmes et des jeunes ; ou encore les conditions de travail dégradantes qui réduisent les travailleurs au rang de purs instruments de rapport, sans égard pour leur personnalité libre et responsable : toutes ces pratiques et d'autres analogues sont, en vérité, infâmes. Tandis qu'elles corrompent la civilisation, elles déshonorent ceux qui s'y livrent plus encore que ceux qui les subissent et insultent gravement l'honneur du Créateur » 132.
Sur les actes intrinsèquement mauvais, et en référence aux pratiques contraceptives par lesquelles l'acte conjugal est rendu intentionnellement infécond, Paul VI enseigne : « En vérité, s'il est parfois licite de tolérer un moindre mal moral afin d'éviter un mal plus grand ou de promouvoir un bien plus grand, il n'est pas permis, même pour de très graves raisons, de faire le mal afin qu'il en résulte un bien (cf. Rm 3, 8), c'est-à-dire de prendre comme objet d'un acte positif de la volonté ce qui est intrinsèquement un désordre et par conséquent une chose indigne de la personne humaine, même avec l'intention de sauvegarder ou de promouvoir des biens individuels, familiaux ou sociaux » 133.

La théorie du double effet, pour un acte bon qui produise un effet mauvais, à 4 conditions :
-       Acte bon réel objectif.
-       Intention bonne
-       Acte mal soit concomitant, pas un moyen
-       Motif grave

Pour le bien il faut
-       une finalité bonne
-       un acte bon
-       une manière d’agir bonne

Risque du proportionalisme (prendre les moyens pour la fin) et du conséquentialisme

Deux types de finalités
-       technique fait abstraction de la nature des réalités, utilitarisme
-       morale, déterminée par la nature des réalités

La question du bien de la personne

Par la vie morale, la foi devient « confession », non seulement devant Dieu, mais aussi devant les hommes : elle se fait témoignage.« Ainsi votre lumière doit-elle briller devant les hommes afin qu'ils voient vos bonnes œuvres et glorifient votre Père qui est dans les cieux » (Mt 5, 14-16). Ces œuvres sont surtout celles de la charité (cf. Mt 25, 31-46) et de la liberté authentique qui se manifeste et vit par le don de soi. Jusqu'au don total de soi, comme l'a fait Jésus qui, sur la Croix, « a aimé l'Eglise et s'est livré pour elle » (Ep 5, 25). Le témoignage du Christ est source, modèle et appui pour le témoignage du disciple, appelé à prendre la même route : « Si quelqu'un veut venir à ma suite, qu'il se renie lui-même, qu'il se charge de sa croix chaque jour, et qu'il me suive »  (VS89)

Lien avec l’Evangile

Lien morale – théologal
-       Développer une vie morale dans l’adoption filiale
-       axe de la charité de VS

[101] La grâce ne détruit pas la nature mais elle la guérit, la conforte et la porte à son plein accomplissement. Par conséquent, même si la loi naturelle est une expression de la raison commune à tous les hommes et peut être présentée de façon cohérente et vraie au plan philosophique, elle n’est pas étrangère à l’ordre de la grâce. Ses exigences demeurent présentes et agissantes dans les différents états théologiques que traverse une humanité engagée dans l’histoire du salut.

VS 114 C'est notre devoir commun, et plus encore notre grâce commune, d'enseigner aux fidèles, en tant que pasteurs et évêques de l'Eglise, ce qui les conduit vers Dieu, comme le fit un jour le Seigneur Jésus avec le jeune homme de l'Evangile. Répondant à sa demande : « Que dois-je faire de bon pour obtenir la vie éternelle ? », Jésus l'a renvoyé à Dieu, Seigneur de la création et de l'Alliance ; il lui a rappelé les commandements moraux, déjà contenus dans l'Ancien Testament ; il en a montré l'esprit et le caractère radical par l'invitation à marcher à sa suite dans la pauvreté, l'humilité et l'amour : « Viens et suis-moi ! ». La vérité de cette doctrine a été scellée dans le sang du Christ sur la Croix : elle est devenue, dans l'Esprit Saint, la Loi nouvelle de l'Eglise et de tout chrétien.


Le Christ, réalisation de la loi naturelle

Vie de la grâce et loi naturelle

Dabs GS, le concile reconnaît deux sources à la vie morale , à articuler, conjuguer sans cesse pour le chrétien:
-       le Christ, la loi évangélique, la grâce, le don et la miséricorde, amour
-       le droit des personnes, la LN, la raison, la connaissance

le chrétien « a la chance » de connaître la fin des actes vertueux : l’union à Dieu.

La vie vertueuse

La grâce de l’Esprit Saint qui provient dans la foi en Christ (St Th). L’ES conduit l’Eglise dans la grâce de la connaissance et de la vérité. Ne pas détacher, pour le chrétien la vie morale (les actes) de la vie théologale (notre relation à Dieu)
Les trois vertus théologales forment une charpente de la vie morale chrétienne en lian vie vertueuse et vie liée à Dieu

Les vertus cardinales
Traditionnels dans le monde antique, le livre de la sagesse, le Nouveau Testament les reprend en leur donnant une vocation nouvelle
Sg
Prudence
Justice
Fidélité
Miséricorde
Tempérance

Les dons du saint esprit
Is 11, 2-3 : sagesse, discernement conseil force, crainte
St Augustin les fait correspondre 7 vertus cardinales et aux béatitudes.
L’ES aide à vivre et comprendre les exigences morales dans la liberté

Le Christ accomplissement de la Loi

[107] Jésus-Christ n’est « pas venu abolir mais accomplir » la Loi. Comme il ressort des textes évangéliques, Jésus « enseignait comme ayant autorité, et non pas comme les scribes » et il n’hésitait pas à relativiser, voire à abroger, certaines dispositions positives particulières et temporaires de la Loi. Mais il en a aussi confirmé le contenu essentiel et, en sa personne, il a porté la pratique de la Loi à sa perfection en assumant par amour les différents types de préceptes – moraux, cultuels et judiciaires – de la Loi mosaïque, qui correspondent aux trois fonctions de prophète, de prêtre et de roi. Saint Paul affirme que le Christ est la fin (telos) de la Loi. Telos a ici un double sens. Le Christ est le « but » de la Loi, au sens où la Loi est un moyen pédagogique qui avait vocation de conduire les hommes jusqu’au Christ. Mais aussi, pour tous ceux qui par la foi vivent en lui de l’Esprit d’amour, le Christ « met un terme » aux obligations positives de la Loi surajoutées aux exigences de la loi naturelle

une lumière nouvelle est donnée à l’humanité par le Christ, une transformation dans et par la communion inter personnelle avec le Christ. Le Christ nous « informe », nous transforme  à son image de Fils unique.
Le Christ prend l’initiative de la rencontre avec l’homme, il appelle, il connaît le cœur de l’homme. « Je connaîtrai Dieu comme je suis connu par le Sgr (St Paul) C’est une rencontre profonde mais asymétrique pour être salvifique : « aujourd’hui, le salut est entré dans cette maison »

Vivre dans le Christ

VS 20. Jésus demande de le suivre et de l'imiter sur le chemin de l'amour, d'un amour qui se donne totalement aux frères par amour pour Dieu : « Voici quel est mon commandement : vous aimer les uns les autres comme je vous ai aimés » (Jn 15, 12). Ce « comme » exige l'imitation de Jésus, de son amour, dont le lavement des pieds est le signe : « Si donc je vous ai lavé les pieds, moi le Seigneur et le Maître, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. Car c'est un exemple que je vous ai donné, pour que vous fassiez, vous aussi, comme moi j'ai fait pour vous » (Jn 13, 14-15). L'agir de Jésus et sa parole, ses actions et ses préceptes constituent la règle morale de la vie chrétienne. En effet, ses actions et, de manière particulière, sa Passion et sa mort en Croix sont la révélation vivante de son amour pour le Père et pour les hommes. Cet amour, Jésus demande qu'il soit imité par ceux qui le suivent.

La plénitude de la vie dans le Christ
-       en lui-même, puisque réside en lui pleinement les deux natures humaine et divine
-       dans le chrétien qui reçoit la vie du Christ : dans sa passion résurrection, don renouvelé en chaque eucharistie
-       dans la relation intime avec lui.

La loi naturelle et le Christ
-       la LN nous pousse au Bien et donc notre vie dans le Christ
-       le Christ vit en plénitude les exigences de la LN

[112] La Loi nouvelle de l’Évangile inclut, assume et accomplit les exigences de la loi naturelle. Les orientations de la loi naturelle ne sont donc pas des instances normatives extérieures par rapport à la Loi nouvelle. Elles en sont une partie constitutive, bien que seconde et toute ordonnée à l’élément principal, qui est la grâce du Christ. C’est donc à la lumière de la raison éclairée désormais par la foi vive que l’homme saisit au mieux les orientations de la loi naturelle qui lui indiquent le chemin du plein épanouissement de son humanité. Ainsi, la loi naturelle, d’une part, entretient « un lien fondamental avec la Loi nouvelle de l’Esprit de vie dans le Christ Jésus et, d’autre part, offre une large base de dialogue avec les personnes d’autre orientation ou formation, en vue de la recherche du bien commun

la vie morale comme vocation dans le Christ

 la vie chrétienne est vocation à la sainteté. (LG) La vocation est une structure de l’existence. La révélation et la rencontre du Christ éclaire notre origine et notre fin , révèle notre véritable vocation.

Le don du Christ
1.    Christ est le nouvel Adam qui révèle l’homme à lui même
2.    il es t l’homme parfait, restaurant l’humanité et l’élevant à sa dignité sans égale
3.    en lui Dieu nous a réconciliés à lui  et entre nous, nous arrachant au péché
4.    le chrétien reçoit les prémices de l’Esprit qui rend cpable d’accomplir la li nouvelle de l’amour
5.    par le Christ, c’est en tout homme qu’agit la grâce



[114] Notre conviction de foi est que le Christ révèle la plénitude de l’humain en l’accomplissant dans sa personne. Mais cette révélation, pour spécifique qu’elle soit, rejoint et confirme des éléments déjà présents dans la pensée rationnelle des sagesses de l’humanité. Le concept de loi naturelle est donc d’abord philosophique et, comme tel, il permet un dialogue qui, dans le respect des convictions religieuses de chacun, fait appel à ce qu’il y a d’universellement humain dans chaque être humain. Un échange sur le plan de la raison est possible lorsqu’il s’agit d’expérimenter et de dire ce qu’il y a de commun à tous les hommes doués de raison et de dégager les exigences de la vie en société.


Le don de l’Eglise
Lieu de l’action de l’Esprit Saint, de l’actualisation du don du Christ et de la fraternité nouvelle
Garante de l’interprétation authentique de la LN pour les fideles et les hommes de bonne volonté

La vocation à l’amour

VS 25. Le dialogue entre Jésus et le jeune homme riche se poursuit, d'une certaine manière, dans toutes les périodes de l'histoire, et encore aujourd'hui. La question « Maître, que dois-je faire de bon pour obtenir la vie éternelle ? » naît dans le cœur de tout homme, et c'est toujours le Christ, et lui seul, qui donne la réponse intégrale et finale. Le Maître, qui enseigne les commandements de Dieu, qui invite à sa suite et qui accorde la grâce pour une vie nouvelle, est toujours présent et agissant au milieu de nous, selon sa promesse : « Et voici que je suis avec vous pour toujours jusqu'à la fin du monde » (Mt 28, 20). La présence du Christ aux hommes de tous les temps se réalise dans son corps qui est l'Eglise. Pour cela, le Seigneur a promis à ses disciples l'Esprit Saint, qui leur « rappellerait » et leur ferait comprendre ses commandements (cf. Jn 14, 26) et qui serait le principe et la source d'une vie nouvelle dans le monde

VS 117. Dans le cœur du chrétien, au plus profond de tout être humain, se fait toujours entendre la question qu'adressa un jour à Jésus le jeune homme de l'Evangile : « Maître, que dois-je faire de bon pour obtenir la vie éternelle ? » (Mt 19, 16). Mais c'est au « bon » Maître qu'il faut l'adresser, parce que lui seul peut répondre dans la plénitude de la vérité, en toutes circonstances, dans les situations les plus diverses. Et lorsque les chrétiens lui adressent cette question qui monte de leur conscience, le Seigneur répond par les paroles de l'Alliance Nouvelle confiées à son Eglise. Or, comme le dit l'Apôtre à son propre sujet, nous sommes envoyés « annoncer l'Evangile, et cela sans la sagesse du langage, pour que ne soit pas réduite à néant la Croix du Christ » (1 Co 1, 17). C'est pour cela que la réponse de l'Eglise à la question de l'homme possède la sagesse et la puissance du Christ crucifié, la Vérité qui se donne.

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TANDA-TANDA KEHADIRAN ALLAH DALAM HIDUP: SEBUAH PERMENUNGAN!

Saya yakin bahwa tidak seorang pun dari kita yang pernah melihat Tuhan. Ketika seseorang berkata, " Saya percaya kepada Tuhan ," dia tidak mengatakan bahwa dia memiliki bukti keberadaan Tuhan, tetapi bahwa dia memiliki iman kepadaNya. Kata " iman " berarti "percaya." Orang-orang yang percaya adalah orang-orang yang bersatu dengan Tuhan. Mereka mengalami kehadiranNya dalam hidup mereka. Mereka tidak percaya pada transendensi sederhana, atau energi, kekuatan yang tak terlihat ... tetapi mereka percaya kepada SESEORANG yang berbicara kepada mereka secara pribadi, melalui peristiwa-peristiwa hidup mereka, dalam pengalaman batin mereka. Tuhan sering dilambangkan dengan cahaya. Seperti matahari, yang tidak bisa saya tatap secara langsung, tetapi yang menerangi apa yang mengelilingi saya, Tuhan, yang tidak saya lihat, menerangi keberadaan saya dengan memberi saya "tanda-tanda" kehadiran-Nya.  Sejak awal, Tuhan berbicara kepada manusia

MENGENAL TAREKAT RGS-ANGERS

Pada hari ini, 15 Desember 2016, kami makan siang di rumah biara tempat lahirnya tarekat Kongregasi Bunda Pengasih Gembala Baik ( juga dikenal sebagai Good Shepherd Sisters – RGS ). Letaknya tidak jauh dari pastoran Santo Yoseph Angers. Pastor Gilles Crand, Pr mengantar P. Sebastian, P. Martin dan saya untuk makan siang di rumah biara yang besar itu . Komunitas itu hanya dihuni oleh 12 orang suster dari berbagai negara, yakni: India, Irlandia, Swiss, Peru, Costarika, Colombia, dan Perancis. Walaupun di biara pusatnya itu hanya dihuni oleh 12 suster, namun tarekat yang lahir di kota Angers itu, sudah menyebar di berbagai negara di dunia. Saya bertanya kepada salah satu suster asal India yang bertugas di situ mengenai jumlah anggota di seluruh dunia.   Dia mengatakan bahwa   kongregasi internasional dalam Gereja Katolik Roma itu, dulu anggotanya hampir 10,000 orang di dunia. Saat ini kira-kira hampir 4.000 hadir di 72 negara di lima benua, termasuk di Indonesia. Kongregasi

SEORANG DUDA BISA MENJADI IMAM?

P. de Vaugelas adalah seorang pastor projo keuskupan agung Bourges-Perancis Tengah.   Dia sebelumnya adalah seorang bapa keluarga yang memiliki pekerjaan top di salah satu bank Amerika di Paris. Selama masa kerja dia sudah berkeliling dunia, termasuk Indonesia. Waktu luang pun dia pernah habiskan untuk masuk dalam sekolah special di Chateroux untuk menjadi pilot. Dia jalankan itu dengan baik, dan mampu menjadi pilot dalam masa belajar hanya dalam satu tahun saja. “Saya kalau mengemudi mobil, tangan selalu siap sedia di bagiaan rem tangan, dll. Itu semua karena saya terbiasa menjadi pilot,” katanya kepadaku saat kami kembali dari l’abbey Fontgombault pada awal bulan April 2017. Yang menarik buat saya adalah sejak istrinya meninggal dia banyak berefleksi untuk menjadi imam. Dalam usianya yang tidak lagi muda (69 tahun), dia tetap rendah hati untuk meminta bimbingan rohani, termasuk meminta bimbingan rohani kepada salah satu konfrater MSC di Issoudun, Alfred Bours, MSC. Dia jug