MM3
L’EXISTENCE DE DIEU
Idée de Dieu a plus d’objectivité que toutes les
réalités du monde.
Idée de Dieu seule idée pure : ni ad ventis, ni
factice.
Chez Descartes, le cogito est évanescent. Sa présence se
dilue dans le passé ou le futur.
La certitude de l’existence de Dieu est l’idée en
l’esprit. Cette existence de Dieu est nécessaire. Pas besoin de l’expérience de
Dieu pour dire qu’il existe.
L’objectivité n’est pas conditionnée à la matérialité,
mais à ce que la chose est en elle-même.
De quoi est fait
l’esprit
-
Dans l’âme, on trouve des idées :
tout ce qui peut être en notre pensée. Le contenant = la pensée/le contenu =
les pensées.
[Chez Aristote, chose = matière +
forme.
Chez Platon, la connaissance est
métaphysique. Pour Descartes, la connaissance est subjective, elle passe par le
sujet , à condition qu’il respecte certaines conditions.]
-
Trois ordres pour les idées :
o
Innées, sont nées avec moi-même
o
Ad venties : perceptions qui
viennent du dehors, étrangères à moi. Représentations des perceptions sensibles
o
Factices : chimères,
inventées par moi-même.
Comment savoir
qu’une idée ad venties n’est pas factice, ou qu’une idée innée n’est qu’une
réalité ad venties. Travail sur la clarté de l’idée de Dieu pour comprendre.
D’elle dépend la clarté de toutes les autres idées.
Idée de Dieu est
la garantie du cogito.
-
Comment retrouver le monde
Peut-on affirmer
autre chose que nous-mêmes, sortir de nous ? Première expérience de
l’autre, claire et distincte, c’est l’idée innée de Dieu. Avant, nous sommes
dans le même. Dans le même, Descartes fait l‘expérience d’un autre, qui
garantit la permanence de l’ego. Sans lui, l’ego est évanescent.
Preuve par
l’effet de l’existence de Dieu
Dieu, cause de son idée. Cf p.105.
-
Considérées comme des représentations,
toutes les idées se valent. Mais si on interroge leur conformité à des objets
réels, on constate que la perception ne nous livre que des réalités
particulières et confuses : le froid est-il privation de chaleur ou le
chaud est-il privation du froid ?
-
En revanche, l’idée qui me livre
une essence a plus de réalité objective, ie de puissance de vérité. Elle
participe à plus de degré d’être ou de perfection. Or, l’idée d’un Dieu
souverain, éternel et infini, a en soi plus de réalité objective que celle par
qui les substances finies me sont représentées. Cette idée de Dieu ne peut
avoir été faite par moi, puisqu’elle contient bien plus de perfection que moi,
qui ne sait même pas ce que je suis. Sa réalité objective dépasse ma réalité
formelle. Or, selon le principe de causalité aristotélicienne, il est évident
qu’il ne peut y avoir plus de réalité dans l’effet que dans sa cause (la cause
est supérieure à l’effet). Car une sorte de réalité supplémentaire qui,
présente dans les faits, serait absente de sa cause, apparaitrait comme n’étant
cause par rien, ayant pour cause le néant.
Donc, l’idée innée
de Dieu que j’ai en moi est l’effet de son existence. Car l’effet (= idée de
Dieu) ne peut pas avoir + de réalité que la cause (= l’existence de Dieu).
-
Idée de Dieu ne peut être produite
en moi que par Dieu Lui-même. Je ne peux pas être source de cette idée. Si je
pense à Dieu, je lui trouve « des avantages si grands et si éminents que
plus attentivement je les considère et moins je me persuade que l’idée que j’en
ai puisse tirer son origine de moi seul. Et, par conséquent, il faut
nécessairement conclure … que Dieu existe ; car, encore que l’idée de
la substance soit en moi, de cela même que je suis une substance, je n’aurai
pas néanmoins l’idée d’une substance infinie, moi qui suis un être fini, si
elle n’avait pas été mise en moi par quelque substance qui fut véritablement
infinie. »
[Idée de Dieu relève de la raison seule. Existence de Dieu =
clé de voûte du système cartésien.]
-
Bref, cause par les effets =
double nécessité logique.
o
Principe de causalité :
l’effet ne peut être supérieur à la cause.
o
Je ne peux pas être source de
l’idée de Dieu, puisque je suis une substance finie et que Dieu est une
substance infinie.
Chez
Descartes, on part de l’idée pour arriver à l’existence. Une déduction qui
relève de l’intuition.
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